Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier : l’image est très parlante. Si on met tous ses œufs dans un seul panier et que celui-ci tombe, tous les œufs sont cassés. D’où l’idée de répartir ses œufs dans plusieurs paniers. Si un panier vient à tomber, il restera les autres et leur contenu.
Origine de « Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier »
L’origine de ce proverbe n’est pas sûre. Elle est parfois attribué à l’auteur Cervantes qui dans un passage de son livre Don Quichotte utiliserait ce proverbe, mais selon la traduction qui en est faite, il y a deux traductions possible.
La première : « Il est la part d’un homme sage de se garder aujourd’hui pour demain, et ne pas aventurer tous ses œufs dans le même panier ».
Et la deuxième : « il est la part des hommes sages de se sécuriser le jour pour le lendemain et de ne pas tout aventurer en un seul lancer ».
En tout cas, l’adage est utilisé notamment dans le domaine des affaires pour inciter à ne pas mettre tout son argent dans une seule et même affaire, mais de diversifier.
Sur ce blog, c’est un des principes que je m’efforce d’appliquer : se constituer des revenus autres que celles du salariat.
Un boulanger ou un médecin a toujours eu plusieurs clients. Mais les salariés ont dans la grande majorité des cas qu’un employeur, qu’une source de salaire : tous leurs œufs sont dans le même panier.
Dans ma présentation, je présente mon objectif d’avoir au moins 7 sources de revenus différentes. Mon mentor, la personne qui me guide dans ce parcours, qui m’inspire, en a plus de 60 !!!
Sur ce blog, j’essaie de me créer des sources de revenus dans trois grands thèmes :
- la bourse
- l’immobilier
- internet
Voyons comment appliquer cet adage dans le domaine de la bourse et de l’immobilier.
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier – Appliqué à la bourse
Je vois deux « règles » que l’on pourrait tirer de cet adage :
- se constituer un portefeuille avec plusieurs lignes
- appliquer un money management
Se constituer un portefeuille avec plusieurs lignes
La bourse, selon ma vision, ce n’est pas du poker : on ne fait pas « All In » sur une seule valeur. Il ne faut pas non plus être dans l’excès inverse et avoir une multitude de lignes.
Une moyenne de 20 à 30 lignes pour un portefeuille semble un bon compromis.
Attention à la taille de chaque ligne pour deux raisons :
- il y a des frais de commission pour l’achat et la vente qui sont en général un pourcentage du montant, mais souvent avec un minimum : par exemple 0.55 % du montant avec un minimum de 8.4 €. Si on a une ligne de 100 €, le montant de commission est donc de 0.55 € et avec application du minimum, cela fait 8.4 € soit 8.4 % !!! C’est un facteur à ne pas négliger.
De mon expérience, je fais en sorte que mes plus petites lignes aient une valeur à l’achat de 1 500 €.
- il est important de respecter un certain équilibre entre les différentes lignes d’actions. Il ne faut pas avoir une ligne qui fait 50 % du total du portefeuille. Il est important aussi de respecter une certaine répartition : géographique et/ou sectorielle. Si on a un portefeuille de 5 lignes, avec des actions Renault, Peugeot, Fiat, Volkswagen et Toyota, on peut considérer que tous les oeufs sont dans le même panier : celui du secteur automobile. Si ce secteur est en crise, tout le portefeuille va subir cette crise. Il est donc important de diversifier.
Appliquer un money management
Le money management, c’est la gestion du capital avec deux objectifs :
- augmenter la rentabilité
- minimiser le risque
C’est bien un des buts de l’adage, minimiser le risque en répartissant les œufs dans différents paniers.
Un des grands facteurs de réussite en bourse, c’est de savoir gérer ses émotions. Si une action monte fortement, savoir rester calme et ne pas se dire qu’elle risque de monter encore, mais appliquer des règles que l’on s’est fixé lors de l’achat de l’action : achat à 5 €, objectif de vente à 8 €. Lorsque l’action dépasse les 8 €, on vend, comme prévu.
Le money management, permet d’avoir un cadre défini pour ne pas se retrouver avec une ligne représentant une grosse partie du portefeuille, attendre avant de vendre, vouloir se « refaire ».
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier – Appliqué à l’immobilier
Lorsque l’on investit dans un bien immobilier (studio, deux-pièces, parking, box …), l’objectif c’est de se créer un nouveau revenu en louant ce bien.
Lorsque l’on possède un unique bien immobilier, le revenu, le loyer perçu, dépend d’un seul locataire. Si vous ne trouvez pas de locataire, que le locataire ne paie pas, qu’un dégât des eaux interdit de louer le bien : il y a aucun revenu généré. Si vous avez tout investi dans cet unique bien, cela ne rapporte rien : cela rejoint bien l’adage, ne pas mettre toutes ces économies dans un seul bien.
L’idéal, c’est de diversifier. Voici deux façons :
- ne pas dépendre d’un seul locataire, mais en avoir plusieurs. Pour un appartement avec deux chambres, au lieu de le louer à une famille, proposer de le louer en co-location à deux personnes. Vous pouvez aussi penser à louer un appartement en courte durée : les revenus ne dépendent pas d’un seul locataire, mais de plusieurs sur des courtes durées.
- ne pas dépendre que d’un seul bien. C’est pour se protéger en cas de sinistre sur le bien, sur l’immeuble, ou le quartier. En ayant plusieurs biens dans des zones géographiques différentes, cela permet de répartir les risques. Une étape entre un seul bien et une répartition géographique, c’est l’immeuble. Cela permet de ne pas dépendre d’un seul locataire, en cas de dégât des eaux dans un appartement, les autres peuvent être encore loués. Cela ne permet pas d’échapper à une crise plus général à la ville ou le bien se situe. Une grosse usine ferme : les travailleurs partent dans d’autres villes et il devient difficile de trouver des locataires.
Ressources pour aller plus loin
Un livre qui met en lumière qu’avec un money management, il sera possible de faire partie des 5 à 10 % des français qui gagnent en bourse.
De quelles manières vous ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier pour vous constituer des revenus ?