Cet article tire son inspiration d’une allégorie qui a été présentée la première fois dans le livre de Marty Rubin, publié en 1987, « The boiled Frog Syndrome ».
L’allégorie de la grenouille
1 – La relecture
La relecture de sa journée, de sa semaine, du mois : à chacun de trouver le rythme qui lui convient. Cet outil, a pour but de se remémorer les évènements et de trouver quels ont été les sentiments, les réactions que nous avons eues, ressentis. C’est un moment pour prendre du recul.
Voici une idée de structure pour se lancer dans cet exercice :
- se remémorer un maximum d’évènement depuis le dernier exercice. Plus la fréquence de l’exercice est importante, plus il sera facile de se remémorer tous les évènements et de prendre en compte des évènements moins plus anodins mais qui peuvent engendrer des émotions, des sentiments qu’il est important de connaître.
- se focaliser sur un moment qui a généré un sentiment heureux
- se focaliser sur un moment qui a généré un sentiment de colère
- quel a été notre comportement ?
- que pourrait-on faire la prochaine fois dans une telle situation ?
Petit à petit ce moment de relecture permettra de mettre en avant des réactions, des sentiments.
Il pourra notamment être possible de déceler un cercle infernal : nous n’aimons plus le poste sur lequel nous travaillons, mais on nous a demandé de participer encore à un projet supplémentaire et nous avons dit oui. Avec ce temps de relecture, on pourra peut-être s’apercevoir du sentiment contradictoire lorsque l’on a dit oui. Nous n’avons pas osé dire non, mais nous ne souhaitions pas. Le savoir, c’est déjà un premier pas pour ne pas s’habituer à une situation.
2 – Impossible n’est pas français !
C’est impossible !!! C’est la pire croyance à chasser pour combattre l’accoutumance à une « mauvaise » situation.
Je suis salarié et c’est impossible que je change de travail et que je devienne indépendant financièrement. Commencer par y croire, c’est le début du chemin.
Il est absolument nécessaire de sortir des sentiers battus : imaginer toutes les solutions possibles, les essayer et ne pas les écarter avant même de les avoir essayer. Et même si des essais ne sont pas concluants, c’est déjà une réussite : on sait que cette piste n’est pas la bonne et qu’il faut chercher une autre solution.
3 – Mettre en place un plan pour atteindre l’objectif
Pour sortir d’une mauvaise habitude, il faut se fixer un objectif.
Une fois l’objectif défini, il faut définir des étapes pour y arriver pour pouvoir mesurer sa progression, fêter chaque étape importante dans la progression et pouvoir enfin atteindre l’objectif.
Exemple :
Objectif : participer à un premier triathlon
Si on se fixe juste cet objectif sans le détailler, cela peut faire peur.
Un exemple de sous-objectifs peut-être le suivant :
- lire une revue de triathlon
- courir une fois par semaine
- emprunter le vélo de Nicolas pour s’entraîner
- inviter Isabelle qui a déjà participé à plusieurs triathlons pour en discuter avec elle
- choisir un triathlon et s’y inscrire
- …
A chaque fois qu’un sous-objectif est atteint, on peut barrer l’objectif et fêter l’évènement. C’est important de célébrer les réussites. Nos ancêtres avaient plus ce goût de la célébration des évènements.
Pour conclure, voici les trois pistes pour éviter de s’habituer à une « mauvaise » situation :
- Relire sa journée, sa semaine : pour permettre de détecter que l’on est dans un cercle non vertueux
- Chasser la croyance que c’est impossible. Y croire, c’est déjà un pourcentage élevé de la réussite
- Se fixer un objectif et le découper en plusieurs sous-objectifs.
Avez-vous d’autres conseils pour s’extraire d’une « mauvaise » habitude ?